Les piles de Bagdad

En 1936, un certain nombre de petits pots en terre cuite ont été découverts dans les ruines d’un village près de Khujut Rabua à la périphérie de Bagdad en Irak. Ces pots dataient de 250 av. J.C. à 230 ap. J.C, mais sans une utilisation évidente, ces pots bizarres ont été remis au Musée national de l’Irak. Jusqu’à ce qu’un archéologue autrichien, le Dr Wilhelm König, directeur du musée de Bagdad, examine 2 ans plus tard ces petits pots plus attentivement. A son retour en Autriche en 1940 pour cause de maladie, il a publié un document émettant l’idée que ce petit pot pourrait constituer une pile électrique si on verse une solution saline ou acide dans le tube de cuivre. En effet, deux métaux de nature différente plongeant dans un électrolyte, tel est le principe de la pile, inventée par Alessandro Volta en 1800.
Koenig appuie son hypothèse d’une pile électrique par l’observation, sans rapport a priori, d’une technique sommaire de galvanoplastie, utilisée dans les années 1930 par les bijoutiers de Bagdad pour dorer les bijoux.
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Chaque pot d’argile mesure environ 5,5 cm de haut et a été équipé d’un tube de cuivre de petite taille (construit à partir d’une feuille de cuivre laminé) entourant une tige de fer oxydé, mais séparé par un bouchon d’asphalte. Rempli avec un liquide acide ou alcalin comme le jus de citron, le jus de raisin ou de vinaigre, de nombreux experts estiment qu’il peut produire des tensions électriques allant de 0,5 à 1 volt.
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